STORM ORCHESTRA, tempête rock en prévision !

Voix anglaise éraillée, rythmiques entrainantes, mèches de côté… Storm Orchestra a tout d’une révélation de la scène londonienne. Pourtant ne vous y trompez pas, ils nous viennent bel et bien de France. Mamusicale était là lors la sortie de leur EP en 2014 et profite de la rentrée pour faire un point sur l’année palpitante qui s’annonce pour eux…

Depuis la sortie de votre premier EP, que s’est-il passé ?

Marc (batterie) : On a fait quelques scènes, puis on a composé et enregistré le deuxième EP. Il n’est pas encore sorti car nous avons un clip en préparation.

Maxime (chant et guitare) : On avait peut-être sorti le premier un peu vite, et avons décidé de mieux réfléchir la sortie du deuxième.

Marc (batterie) : Oui on a vu pas mal de personnes du milieu de la musique qui nous ont aidés, qui nous ont dit qu’il fallait proposer le produit le plus fini possible, avec le plus de contenu et de matière possible. Le plus vendeur, le plus plaisant. Pour celui-là on a pris notre temps, mais il arrive prochainement.

Maxime (chant et guitare) : Donc de l’extérieur cela peut donner l’impression qu’il ne s’est rien passé pendant ces deux ans. Mais en fait à l’intérieur du groupe, on a énormément travaillé sur la manière de jouer sur scène, le placement scénique, et la voix. On a aussi fait beaucoup de résidences, on s’est fait accompagner.

On sent une touche très anglosaxonne dans votre musicalité… Quelles sont vos influences à chacun ?
Marc (batterie) : Beaucoup de rock anglais… Radiohead, Muse, Arctic Monkeys… Et un peu de rock américain aussi, Strokes, Interpol… Mais beaucoup plus de rock anglais.

Adrien (basse et coeurs) : Pareil, avec une petite touche de rock américain, notamment Queens of the Stone Age et les Foo Fighters. Des groupes plus énervés donc. Mais en règle générale, surtout du rock anglais.

Maxime (chant et guitare) : Je suis un peu plus influencé par les chanteurs forcément. Donc je dirais les Arctic Monkeys bien-sûr, puis ACDC – période de Bon Scott plutôt – et les Rolling Stones. Les gros chanteurs comme ça.

Chanter en anglais est-il un choix stratégique ou une préférence ?

Adrien (basse et coeurs) : Disons que par rapport à tout ce qu’on a écouté l’anglais nous semble plus naturel. On trouve que cette langue coule mieux dans le rock…

Maxime (chant et guitare) : Et c’est plus facile de dire des conneries en anglais aussi ! Alors qu’en France on demande quand même une certaine écriture pour être pris au sérieux. 

Comment la composition de vos morceaux s’organise-t-elle ?

Maxime (chant et guitare) : Souvent Adrien – le bassiste – arrive avec un riff. Comme on est en collocation donc c’est pratique, j’ajoute la voix. Et on le présente ensuite à Marco qui crée sa batterie sur le moment.

Marc (batterie) : Donc on joue tous un rôle, ça n’est pas un produit fini qui arrive directement, il évolue.

Vos textes semblent beaucoup parler d’amour… Qu’est ce qui a inspiré votre plume pour le nouvel EP ?

Maxime (chant et guitare) : Pas mal d’amour c’est vrai… Mais il y a aussi les angoisses de la vie. Un peu de noirceur je pense. Je ne me sens pas poète, je ne suis pas un grand lecteur ou un grand littéraire. Mais c’est un peu ce qui me passe par la tête. J’essaye de véhiculer une idée par chanson et que cela veuille dire quelque chose. Souvent j’ai une idée de phrase que je note sur mon portable, qui va amener à une chanson, à un texte. C’est un peu ce que je vais voir autour de moi, et je vais construire une chanson autour de l’idée de cette phrase.

Adrien (basse et coeurs) : C’est assez spontané en fait… Cela peut même partir d’une blague. C’est le cas notamment de notre morceau El Tyrano sur le deuxième EP à paraître.

C’est donc un peu votre vie amicale qui est mise en musique ?

Maxime (chant et guitare) : Oui.. Après ça n’est pas vraiment des histoires personnelles, même si je parle souvent à quelqu’un. Même si au fond c’est un peu à moi que je parle je pense. Mais c’est souvent adressé à quelqu’un.

Souhaitez-vous faire passer un message en particulier à travers vos textes ?

Adrien (basse et coeurs) : On ne se prétend pas donneurs de leçon. On fait vraiment de la musique pour s’amuser parce qu’on aime la musique.

Maxime (chant et guitare) : Il y a beaucoup de pessimisme à l’heure actuelle, et je préfère écrire sur le fait de faire la fête. On écoute pas mal de groupes assez spontanés comme AC DC. J’aime beaucoup leur écriture, ça parait simple, mais il y a beaucoup de jeux de mots.

Qu’est ce qui vous exalte le plus dans cette expérience artistique à tous les trois ?

Adrien (basse et coeurs) : On se marre tout le temps, c’est toujours spontané. Genre si on fait un nouveau morceau, on n’est jamais blasés, on a toujours la même tête d’imbéciles ! Si on fait un truc qu’on a vraiment kiffé ensemble, c’est comme si on jouait depuis deux semaines. Je ne suis pas sûr de pouvoir jouer avec d’autres personnes que Max et Marco, on se connait vraiment trop bien.

Maxime (chant et guitare) : C’est un bon exutoire. Ça reste de la musique, mais c’est aussi un partage amical.

Quand paraîtra ce nouvel EP ?

Adrien (basse et coeurs) : Il devrait sortir entre fin 2016 et début 2017. On travaille sur la suite. On ne veut pas aller trop vite, donc on prépare bien le lancement.

Marc (batterie) : On a aussi un troisième EP qui est bien avancé, qui n’est pas encore enregistré.

Maxime (chant et guitare) : Après c’est plutôt bien de les jouer sur scène d’abord pour avoir des retours, ne serait-ce des gens qu’on connaît. Notre entourage a l’air sincère.

Adrien (basse et coeurs) : Ils ne se gênent pas d’ailleurs pour nous dire si c’est nul ! Mais c’est important pour nous qu’ils disent la vérité. C’est jamais agréable, cela fait un peu mal à la fierté, mais cela fait réfléchir et permet de se perfectionner et de devenir meilleur. Ça reste de l’art, c’est quelque chose que tu donnes à quelqu’un. Tu le fais pour toi, mais aussi pour les autres. Si les gens te disent que c’est pourri, tu prends un peu sur toi, et tu fais quelque chose de mieux.

Comment définiriez-vous la Storm Orchestra touch ?

Adrien (basse et coeurs) : Je trouve qu’on a un côté qui manque à pas mal de groupes – qui ne sont peut-être simplement pas exposés. Mais on a une dimension limite métal dans nos nouveaux morceaux. Assez dur et violent, stoner, qui se rapproche du métal. Et à la fois un côté super doux. On aime faire des trucs d’énervés, mais tout en appréciant les jolies mélodies. En ce moment on ne laisse pas beaucoup de places, dans les groupes émergents, à de la musique vraiment énervée, alors qu’il y a pas mal de publics en demande.

Comment expliquez-vous qu’il y ait moins de place pour le rock aujourd’hui ?

Adrien (basse et coeurs) : Il y a toute une mode de pop électro qui prend beaucoup de place. Il n’en reste pas beaucoup pour le rock. Mais cela reviendra sans doute. Car même sur scène c’est plus plaisant de voir des musiciens jouer.

Que pouvons-nous vous souhaiter pour cette nouvelle année ?

Adrien (basse et coeurs) : De jouer le maximum ! Et de rencontrer les bonnes personnes. Parce que les choses se font en réseau, on a rencontré beaucoup de gens cette année, qui nous ont donné des conseils, qui nous suivent. On sait que dans un groupe cela peut prendre 10 ans avant de réussir. On n’est pas pressés, on sait que ça prend du temps, on essaye juste de faire les choses bien. On aime ce qu’on fait et on ira le plus loin possible.

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