MAD TRIP : du rock et des confessions

Rendez-vous avec le groupe Mad Trip, quelques heures avant leur concert très rock au Supersonic. Une bonne bande de potes venus nous parler de leur nouvel EP, « dead faces », sorti le 28 novembre. 

Ce soir, on se retrouve au Supersonic dans notre chère capitale ! Mais est-ce que vous êtes tous franchement parisiens à la base ?

Fabrice (bassiste) : Alors franchement non ! Et c’est le mec le + éloigné qui parle. Je travaille à Paris et j’habite à Mantes-La-Jolie.

Adrien (chanteur et compositeur): moi je suis de Vaucresson.

Axel (guitariste et compositeur) : moi je suis du Kremlin-Bicêtre, donc pareil, un peu parisien !

Paul (batteur) : Clamart, dans le 92

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Adrien : j’avais plusieurs groupes auparavant, j’avais envie pour une fois de faire le projet que je voulais et qui me correspondait totalement. J’ai mis une petite annonce sur le net, sur Zikinf, j’ai rencontré Axel (guitariste) et ça fait un an que la formation actuelle existe. Ça fait 6 ans que le groupe et le nom du groupe existent mais avec une formation différente auparavant.

Axel : et c’est la formation la plus sérieuse à ce jour !

S’il fallait résumer votre musique en 4 mots, quels seraient-ils ?

Tous : c’est dur !

Paul : déraisonnable !                     Fabrice : traditionnel !

Axel : ça fait un peu terroir traditionnel ! (rires), nerveux plutôt !

Adrien : je dirai rock tout simplement !

Votre EP « dead faces » sort dans à peine 3 jours, pas trop stressés/ quel est votre état d’esprit ? Soucieux, excités,……………………….. ?

Adrien: excités oui car ça fait longtemps qu’il a été enregistré et on a réussi pour une fois à faire un clip etc. Pour la première fois j’ai vraiment l’impression d’avoir sorti quelque chose contrairement à avant. On a tout fait dans les règles de l’art. On a plus que jamais envie de nous faire connaître et on a tous la même vision des choses.

Fabrice : on est plus qu’excités, on a la hargne ! (rires). On est tous en train de se professionnaliser. On est quatre membres , on a un manager (Paul) et on fait tous ça à plein temps.

Quels sont les thèmes abordés dans votre nouvel EP ? En quoi est-il différent du précédent ?

Adrien : j’écris sur les relations amoureuses surtout, définir la relation en entier, avec le début et la fin. J’ai pioché dans l’ensemble des mes relations pour avoir quelque chose de fourni. Chacune des chansons racontent une histoire sur mon propre vécu, la chanson “Dead faces” étant la rupture. (alors que “Give me a Try”= la rencontre). L’ancien EP, c’était des textes en pêle-mêle, ce n’était pas une histoire de A à Z.

Justement, souvent dans vos chansons, vous semblez vous adresser à quelqu’un. Est-ce important pour vous de puiser dans votre vécu pour avoir de l’inspiration ?

Adrien : je n’ai jamais réussi à écrire quand je suis heureux. Je me force mais c’est pas naturel. C’est horrible mais ça se travaille. Ça va mieux en ce moment. Les mots sortent plus facilement dans un état d’esprit de mélancolie.

Axel : quand il est avec une meuf on espère que ça va se finir en fait (rires)

Fabrice : pour le prochain EP on va assassiner son chat ! (rires)

Pourquoi ce choix de nom d’album ? Quel est le message que vous voulez passer ?

Adrien : truc marrant : la rupture dont je parle dans « Dead faces », titre de l’album, et bien la personne en question est au courant! Parce que je ne l’ai jamais caché. Ça a été une rupture très compliquée parce que je n’étais pas chez moi, seul,… Elle n’a pas encore écouté l’EP par contre..

Il me semble qu’il n’y a sur l’EP qu’une chanson en français (mélangé à l’anglais) , pourquoi donc ?

Adrien : attention c’est une question qu’on m’avait déjà posée et j’avais un peu menti pour être honnête. En fait les passages en anglais et en français s’adressent à des personnes différentes. Je trouvais intéressant de jouer sur cette dualité français-anglais.

Axel : il y a aussi une autre raison ,liée à la programmation, parce qu’en France, quand on fait des chansons en français, c’est plus simple après de démarcher les radios pour ensuite faire découvrir notre univers.

Votre clip « give me a try »  a déjà totalisé en à peine une semaine 12 000 vues sur YouTube, bravo à vous ! Vous y racontez une histoire de sérial killeuse, comment cette idée vous est-elle venue ?

Tous : alors ce n’est pas nous, c’est Renan (réalisateur du clip) qui nous a proposé le projet et l’idée. C’est quelqu’un de sérieux. On voulait vraiment qu’il réalise ce clip et on lui a fait confiance. On voulait donc mettre la chanson « Give me a try » en avant et Ronan qui a amené l’idée du contraste par rapport à l’histoire que raconte la chanson.

Vous avez des anecdotes sur le clip ?

Tous : déjà le clip s’est fait en à peine 2 jours avec une équipe de pas moins de 35 personnes. Le jour du tournage il faisait très froid, il pleuvait des cordes et on tournait dans une voiture à 2h du mat’ dans la boue : on est TOUS tombés malades ! (rires)

Vous semblez accorder une grande place à l’instru, quel est l’ordre de création de vos maquettes ? D’abord la musique ou alors les paroles ?

Adrien : ça dépend : je suis plus habitué à écrire quand la chanson est faite. Il y avait 2 possibilités : soit on arrive avec une chanson presque finie au niveau de la structure et des paroles, soit c’est Axel qui vient avec un riff de guitare et là je dois adapter mes paroles. Les paroles arrivent rarement en premier.

Fabrice : une fois que la chansonnette est écrite on passe beaucoup de temps sur le son, sur les arrangements pour essayer de se démarquer.

Axel : justement quand Fabrice et Paul sont arrivés, ils ont apporté une réelle solidité au niveau des structures et une identité sonore qui caractérise Mad Trip. Le son évolue surtout en live.

Quelle est pour vous la définition d’un tube ? Lequel de vos sons de l’EP pourrait en devenir un ?

Tous : il faut d’abord faire des mélodies catchy. C’est aussi un tout, une question de timing, de la chance. Ce n’est pas forcément un morceau qui va marcher sur le moment, mais plutôt le morceau qui va rester dans la tête des gens le plus longtemps possible. Par exemple « Ramenez la coupe à la maison » (de Vegedream) c’est un peu un tube car on va s’en souvenir toute notre vie avec notre victoire à la coupe de monde. On essaye de faire des mélodies et d’avoir un tube à chaque fois qu’on compose. On va bientôt se confronter au marché anglais et là nos chansons vont prendre un peu plus leur sens. « Give me a try » pourrait devenir un tube.

Quelles sont vos autres passions hormis la musique ?

Adrien : les chats, le monde de l’entreprise et de la finance aussi, surtout la cryptographie, la randonnée aussi.

Paul : l’art, le PSG ! (rires)                         Axel : pareil, le foot !

Fabrice : par contre moi je ne suis pas un footeux, je préfère la marche dans la forêt.

Vous dites bien vous connaître, alors faisons un petit test !

  • lequel est le plus fainéant ? Adrien ! (rires)
  • lequel est le plus timide ? Axel !
  • Lequel est le plus tchatcheur ? Ça se joue entre Adrien et Fabrice
  • Lequel a le pire caractère ? Axel, à 100%, tous les jours de l’année ! (rires)
  • Le plus créatif ? Fabrice.

Quels projets pour 2020 ?

Tous : Il y a déjà la tournée, on va essayer de faire le plus de scènes possibles en France mais on essaye de s’exporter aussi un peu, en Angleterre, Allemagne notamment. On vise surtout les festivals de cet été.

Adrien : L’Angleterre, c’est une certaine appréhension car toute ma culture musicale vient de là et ça va être étrange de voir un public qui comprend tout, c’est une réelle mise à nue.

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