FM LAETI, LE GROUPE QUI VA VOUS FAIRE DANSER

Ma musicale a eu la chance et le plaisir de rencontrer Laetitia, la chanteuse de FM LAETI, en pleine tournée pour la promo de leur 2ème album.

Dans un premier temps comment définirais-tu FM LAETI, c’est plutôt un groupe, un duo ?

FM LAETI, c’est moi, c’est FM (François-Marie Dru) et une bande de musiciens.

Comment as-tu rencontré FM ?

On s’est rencontré sur une émission de radio. C’était l’émission « tout foutre on air » sur radio campus. On était plusieurs artistes invités en autoproduction. On avait échangé par mail avec FM pour se coordonner et préparer cette émission. A la fin de l’émission on a joué un ou deux morceaux et une vraie complicité s’est instaurée et on a décidé de travailler ensemble. J’ai ramené des textes avec certaines idées. On a bossé sur 3 morceaux. Un an après, on était en studio. Et un an après ça, on a fait notre première télé qui était Taratata. C’était très impressionnant car c’était un de mes rêves de passer dans cette émission.

Le fait que tu sois la fille d’un grand musicien a-t-il était un avantage ou un inconvénient ?

J’ai plutôt fait ma musique dans mon coin. Je l’ai mentionné une fois et c’est resté gravé. Mais ça n’a eu aucune incidence.

Comment se passent les compositions ?

Ce n’est pas très structuré. Je suis plutôt sur les textes, j’écris la ligne mélodique chantée et FM est un très bon arrangeur. J’apprends énormément à ses côtés et je commence à m’investir sur la partie instrumentale. On travaille vraiment main dans la main et on discute beaucoup. Et lorsqu’on arrive en studio, les autres musiciens proposent quelquefois des idées et cela fait évoluer le morceau. Il y a également Pierre-Marie Dru qui nous connaît parfaitement et qui va parfois nous orienter. Marlon B., qui est le co-réalisateur de l’album, est aussi intervenu sur certains morceaux.

Dans vos chansons les thèmes sont très différents, cela va de l’enfant soldat, à une histoire d’amour sur fond de roman d’espionnage, comment choisissez-vous les thèmes  des chansons ?

Pour la chanson d’amour sur fond de roman d’espionnage («the night has begun to call ») on parlait beaucoup de Mata Hari, et on trouvait ça drôle de faire une chanson sur une histoire d’amour imaginaire entre Mata Hari et une sorte de James Bond. Au départ l’histoire faisait 3 pages, mais on a du réduire pour pouvoir en faire une chanson. Mais on peut aussi bien parler de sujets plus personnels. Et quelquefois c’est un instrument qui nous apporte une image et va nous guider.

Le 1er album était plutôt soul, celui-ci est plutôt pop, est-ce un choix de votre part de changer de style de musique à chaque album ?

Ce n’est pas du tout fait exprès. Sur celui-ci on avait plus envie de bouger. On ne voulait pas se mettre de barrière, juste faire de l’impro, s’amuser, jouer avec des instruments avec lesquels on n’avait pas l’habitude de jouer. On avait beaucoup de morceaux et le plus difficile était de savoir comment les imbriquer pour que ça marche sur un album.

Tu es née aux Antilles, et tu as vécu en France, au Canada, aux Etats-Unis, dans quel pays te sens-tu vraiment chez toi ?

Je me sens aussi bien chez moi dans tous ces endroits. J’aime retourner en Guadeloupe car ce sont mes origines, et j’aime tout autant retourner au Canada car ma famille y habite toujours, et Paris est une ville que j’adore.

Tu as fait de la danse, du théâtre, tu as travaillé dans la mode, quelle est la chose qui t’a fait revenir à la musique ?

Je n’ai pas réalisé au départ, mais la musique me manquait. C’est vrai que dès mon enfance j’ai baigné dans la musique avec mon père et ensuite avec mon beau-père qui est aussi musicien. J’ai commencé à l’université à écrire un peu, je faisais ce que l’on appelle du « free writing », j’écrivais ce qui me passait par la tête, c’était un bon exutoire. Et certains textes ont commencé à prendre le rythme d’une chanson.

Et tu écris plutôt en français ou en anglais ?

C’est automatique, j’écris en anglais et j’adore chanter en anglais et en créole. J’ai l’impression d’être en imposture lorsque je chante en français. De 9 ans jusqu’à 22 ans j’étais dans un pays anglophone, et je crois que ça a beaucoup joué en ce sens. En plus, je trouve que c’est très difficile de faire de la soul ou de la pop en français.

Pour en revenir à la mode, par quel styliste souhaiterais-tu être sollicitée pour composer la musique de son défilé ?

Je n’ai pas un styliste préféré, ce sont plutôt les collections qui vont m’interpeller. Je dirais Dior, Ralph Siemens. Chez Chanel, j’aime beaucoup le spectacle plutôt que les pièces. Sinon il y a aussi Lanvin, Céline, Cloé, Hermès. J’aime beaucoup aussi Olivier Rousteing pour Balmain.

Dans quelle salle mythique souhaiterais-tu jouer ?

Mon premier choix c’est Madison Square Garden. A Paris, j’ai fait la Cigale qui est une salle que j’adore. J’aimerais bien faire l’Olympia en tête d’affiche. Et j’aimerais beaucoup faire l’Elysée Montmartre, j’ai vu tellement de bons concerts dans cette salle que je rêve d’y jouer, mais pour l’instant il est en reconstruction suite à un incendie. Ce n’est pas forcément la salle qui me fait vibrer, mais plutôt la découverte, on a joué à Bogota en Colombie, et c’était absolument extraordinaire. Pour moi un lieu de rêve ce serait un festival avec vue sur la mer et la montagne. Sinon, j’aimerais beaucoup faire un concert au Brésil.

En parlant de festival, lesquels rêves-tu de faire ?

Je dirais Calvi, We love green à Paris, Calio en suisse, Cully Jazz que l’on va faire en avril. Solidays aussi. Et j’aimerais beaucoup faire un festival en Allemagne. J’ai fait Grobiland en Hollande récemment car l’album sort là-bas. Et j’aimerais beaucoup faire un festival à New-York, l’équivalent du Mama mais à New-York. Et un festival aussi en Californie, allez pourquoi pas (rires). En fait je veux aller chanter partout (rires). J’aimerais beaucoup jouer dans des lieux insolites, comme le festival Music en Vigne que l’on a fait sur le domaine du Château Paradis, et j’ai adoré l’expérience.

Quel est ton dernier coup de cœur musical ?

Je ne vais pas dire Solange même si j’écoute sans arrêt. Sinon, je parlerais plutôt de chansons par ci par là pour lesquelles j’ai eu un coup de cœur, comme Lord Orange, Ibeyi (ce sont des sœurs jumelles franco-cubaines). J’ai découvert aussi de belles choses sur la chaîne OFIVE TV.

Quelle est la chanson que tu aurais aimée avoir écrite ?

Ca peut autant être « Yesterdays » des Beatles, que « girls just want to have fun » de Cyndi Lauper, ou « I wanna dance with somebody » de Whitney Houston. Et aussi beaucoup de chansons de Lauryn Hill. C’est ça en fait ma première réponse : la totalité de son album the Miseducation (rires). C’est mon album préféré au monde, dont je ne me lasse pas. J’adore aussi les textes de Bob Marley.

Avec quel artiste aimerais-tu travailler ?

J’aimerais beaucoup travailler avec Keith Richards ou Pharrell Williams. Même malade avec une gastro j’y vais à 4 pattes (rires). Quincy Jones aussi. Et côté français, j’ai rencontré récemment la chanteuse Dani lors d’un festival, on a beaucoup discuté, c’est une femme très sympa, super encourageante, et ce serait marrant de faire quelque chose avec elle. J’aimerais bien qu’elle m’emmène dans son univers, ça pourrait faire quelque chose de complètement surprenant. Et dans les plus récents, je dirais Super Discount. J’aime beaucoup Camille aussi, c’est une nana surprenante qui a ce côté expérimental, je la vois plus comme une musicienne musicologue.

Peux-tu nous parler de ton actualité ?

On est en tournée actuellement avec de nombreux concerts. J’ai fait récemment une interview pour l’émission Lab.Ô de France Ô. Le 28 février prochain, on enregistre l’émission « Acoustic » qui sera diffusée sur TV5 monde.

Quel est le CD que tu emmènerais sur une île déserte ?

Sans hésiter, the Miseducation de Lauryn Hill.

Quelle est ta boisson préférée ?

J’adore le thé, mais ma boisson préférée c’est ma concoction gingembre, miel, citron, avec mes dosages spéciaux, que j’emmène sur la route et que tout le monde veut me piquer (rires)

Ton dessert préféré ?

La mini boîte de petits fours sucrés de chez Sébastien Gaudard qu’il propose uniquement le week-end. C’est mon pêché mignon. En fait ce sont ses desserts du moment qu’il fait en mini four.

Merci beaucoup Laetitia pour cet agréable moment passé ensemble et on vous retrouve très bientôt sur scène avec entre autres 2 dates à Paris, les 23 et 24 mars à la Boule Noire. Retrouvez toutes les infos sur fmlaeti.com.